Greffe en incrustation

Greffe en incrustation

Greffe à l’anglaise

Greffe à l’anglaise

 

Les porte-greffes du pommier

I. Les pommiers de semis.

Le franc

A réaliser soi-même en semant en automne ou au printemps des pépins de pommes. Eviter les variétés du commerce, l’idéal étant de semer les fruits sauvages que l’on collecte dans les bois.
Le franc est très résistant aux mauvaises conditions de culture. Il a une mise à fruit tardive mais sera très productif.

Le ‘Bittenfelder’ et Le ‘Graham Jubileum’

Ce sont des sélections issues de semis, à choisir pour leur résistance au gel et à la sécheresse.

Attention : Les porte-greffes francs renforcent l’alternance des variétés anciennes qui ne produisent abondamment qu’une année sur deux.

II. Les clones

Multipliés par marcottage. Les clones M ou EM sont des sélections de l’East-Malling en Angleterre.

A 2

Obtenu à Alnarp, en Suède, à partir de semences de pommes d’origine française. De forte croissance, il convient pour les sols lourds ou légers et supporte de grandes variations de température.

M 1 (correspond au Paradis)

Porte-greffe à croissance robuste pour sols moyens. Rejette facilement. Très sensible au gel, à réserver pourles climats océaniques.

M 2 (correspond au Doucin)

Utilisé dès le XVIII e siècle.

Pour sols moyens à bons, croissance assez robuste, mise à fruit précoce, gros fruits bien colorés. Craint les pucerons mais résiste à la pourriture du collet.

M 4 (ou Doucin jaune)

Convient pour le greffage des variétés à croissance moyenne et faible. Racines robustes et rendements précoces, production abondante de fruits bien colorés. Les greffes à l’anglaise doivent être pratiquées tôt.

M 7

Porte-greffe de croissance moyenne pour sols lourds et humides, mais aussi secs. Généralement résistant à la pourriture du collet, il est sensible à la galle du collet et a une production précoce. Grâce à sa tige longue, droite et lisse, il est facile d’utilisation pour les greffes à l’écusson.

II. Les clones de l’East-Malling (suite)

M 9 (ou Paradis Jaune)

Porte-greffe de faible croissance, permettant la culture de petites formes. Mise à fruit précoce. Les récoltes sont très abondantes, mais les greffons n’ont pas une durée de vie très longue. Résiste à la pourriture du collet, mais pas au feu bactérien ni aux pucerons. Sa croissance radiculaire n’est pas particulièrement forte et il faut donc le préférer pour les sols riches en humus.

J 9

Obtenu en Allemagne dans la région de Niedersachsen. Il est très similaire au M9, mais sa croissance est un peu plus robuste. Le J9 a aussi la particularité de pouvoir être multiplié de façon végétative à partir de graines.

M 11 (ou Doucin vert)

Porte-greffe utilisé pour les hautes et les demi-tiges. Résiste bien au gel, mise à fruits moyennement tardifs.

M 26

Issu d’un croisement de M9 x M16, mais de faible croissance. Donne de très bonnes récoltes, résiste bien au gel mais pas à la pourriture du collet.

M 27

Issu d’un croisement de M9 x M13, de très faible croissance, utilisé pour la culture de pommiers en forme de buissons. Convient pour la culture de pommiers en pots.

Pour les sols riches. Produit abondamment des fruits bien colorés après environ 6 ans de culture.

III. Les clones MM de la station de Malling Merton

MM 104

De croissance moyenne, Porte-greffe exigeant de bons sols.

MM 106

Le plus utilisé des porte-greffes MM. De très faible croissance, pour régions sèches et humides. Fruits de bonne qualité pour une mise à fruit rapide. Attention, certaines variétés anciennes de pommes ne tolèrent pas ce porte-greffe (incompatibilité de date de montée de sève au printemps).

 MM 109

Porte-greffe stable pour sols légers.

MM 111

Porte-greffe de croissance moyenne à robuste, résiste bien au gel et aux maladies. Légère tendance à alterner.

La greffe en écusson

La greffe en écusson consiste à enlever, vers le mois d’août, un œil de la variété que l’on veut greffer (voir vidéo), à insérer sous l’écorce ; il faut prendre pour la greffe des yeux bien former ; ceux du milieu de la branche sont les meilleurs (voir vidéo).

Après avoir coupé la branche sur l’arbre, on coupe immédiatement les feuilles, et on laisse une partie de la queue « le pétiole ».

L’écusson enlevé, on fait une incision en « T » sur le porte greffe. On soulève l’écorce, puis on glisse l’écusson dessous, en ayant le soin de laisser dépasser un peu le haut, afin de pouvoir couper de manière à ce qu’ils viennent bien s’ajuster sur la coupe transversale de l’incision faite sur le porte-greffe.

On lie ensuite avec du raphia (voir vidéo préparation raphia) en prenant la précaution de serrer un peu autour de l’œil.

Huit à dix jours après, on coupe le raphia pour éviter l’étranglement.

L’année suivante, fin février, avant que la végétation ce soit développée, on coupe le sujet 10cm au dessus de la greffe ; on laisse pousser quelques petits bourgeons sur le chicot, pour appeler la sève dans la greffe. Dès que celle-ci à produit un bourgeon de 20 à 25 cm de longueur, on supprime tous ceux du porte-greffe ; puis on attache la greffe avec du raphia (chute de la natte de raphia). On l’attache dur le chicot, qui est coupé à son tour au raz de la greffe au mois d’août suivant.